“…Il devient donc partie intégrante de la neige marine et traverse la colonne d'eau avec une vitesse de sédimentation relativement importante (estimée à ~100 m/jour dans la colonne d'eau atlantique) avant de se déposer au fond des océans (Hooghiemstra et al, 1992). Des études portant sur la pluie pollinique récente en domaine marin que ce soit sur la marge ibérique (Turon, 1984a ;Naughton et al, 2007) mais aussi dans le Golfe de Gascogne (Turon, 1984b), en Méditerranée (Koreneva, 1971), sur la marge africaine (Hooghiemstra et al, 1986 ;Dupont & Wyputta, 2003), ou sur les marges ouest et est de l'Amérique du Nord et dans le golfe du Mexique (Heusser & Balsam, 1977 ;Heusser, 1985 ;Heusser & Van de Geer, 1994) montrent que le pollen des sédiments océaniques reflète une image intégrée de la végétation régionale du proche continent et, par conséquent, les paramètres climatiques sous lesquels cette végétation s'est développée. En particulier, Naughton et al (2007) démontrent par la comparaison de spectres polliniques actuels de l'océan profond, d'estuaires et d'échantillons de surface continentaux que le signal pollinique de la marge ibérique représente de façon fiable la végétation du proche continent.…”