Do we still need diffuse field theory?

Abstract

Plus de vingt ans après l'article de Murray Hodgson intitulé "When is diffuse field theory applicable?", nous avons rassemblé de plus en plus de preuves selon lesquelles la théorie des champs diffus est essentiellement une chimère. Si nous considérons les deux implications les plus importantes du modèle de champ diffus, à savoir la distribution uniforme du niveau de pression acoustique et l'invariance du temps de réverbération, il est assez facile de dire que de telles conditions ne sont pratiquement jamais retrouvées, sur la base de mesures réelles dans plusieurs espaces différents. La diffusion sonore idéale nécessite des conditions ergodiques et de mixage, qui ne se produisent pas nécessairement, notamment lorsque l'absorption acoustique est répartie de manière inégale ou lorsque les pièces ne sont pas proportionnées. Ainsi, apparemment, la théorie des champs diffus pourrait être écartée au profit d'approches plus précises capables de prendre en compte la nature spécifique de chaque espace. De nos jours, nous disposons de plusieurs instruments allant des nombreuses variations de l'algorithme de lancer de rayons à la solution numérique de l'équation d'onde. Cependant, ces méthodes reposent sur la mesure ou l'estimation d'autres coefficients qui, s'ils ne sont pas correctement calculés, peuvent introduire des inexactitudes encore plus grandes. Une analyse critique est présentée ici, principalement basée sur l'expérience de recherche de l'auteur, montrant que la théorie des champs diffus représente toujours un moyen important de comprendre la propagation du son dans des espaces clos.