En France, dans les programmes scolaires, la biodiversité est à la fois une entrée du développement durable à l’école primaire et un élément de l’éducation scientifique. Les textes officiels de l’école primaire prescrivent essentiellement l’acquisition de savoirs scientifiques et de comportements, tout en minimisant la dimension affective. Dans ce contexte, l’apprenant reste souvent un élève assujetti à une approche essentiellement cognitive, développant un comportement béhavioriste. Cependant, de nombreuses études montrent que conjointement aux savoirs et aux comportements, la dimension affective joue un rôle important dans les apprentissages et contribue à développer un regard critique et des comportements responsables. Ainsi un sujet acteur et auteur pourrait construire son identité de façon complexe dans une « éducation à », à la confluence de trois dimensions des apprentissages : savoirs, maturité affective et comportements. Adossée à un cadre conceptuel basé sur ces trois dimensions, une recherche exploratoire portant sur un échantillon de 285 élèves de 8 à 12 ans permet d’éclairer la question suivante : comment une tridimentionnalité des apprentissages pourrait-elle contribuer à une éducation à la biodiversité du sujet ? Le contexte de la recherche qui est à la base de cette contribution est celui de l’approche de la biodiversité des arthropodes. Les résultats montrent qu’il existe des interrelations significatives entre savoirs, maturité affective et comportements dont la prise en compte pourrait aider à construire un sujet éclairé, responsable et autonome.