Dans un contexte mondial de réchauffement climatique, les espaces côtiers sont de plus en plus menacés par les risques de submersion. La modélisation de ces submersions marines, compte tenu du danger qu’elles représentent, constitue une étape importante avant toute initiative de protection côtière des zones à fort enjeux socio-économiques.
L’objectif de cette contribution est de faire une modélisation des niveaux d’eau extrêmes sur les plages sableuses de Malibu, de Gadaye et de Malika à partir de la tempête du 19 novembre 2018 à Dakar. Pour ce faire, un modèle empirique a été utilisé pour reconstituer l’extension spatiale de l’onde de tempête sur les plages. Les résultats révèlent d’une part, que les niveaux d’eau extrêmes sont sensiblement les mêmes sur les trois plages, et d’autre part, que ces niveaux extrêmes n’ont pas excédé la crête maximale de trait de côte des trois plages. Quand bien même l’extension spatiale du jet de rive (runup et setup) sur les plages est sensiblement la même, la sensibilité des plages à cet évènement morphogène est différente où des formes d’ablation (microfalaise) ont été observées sur la partie haute de Gadaye et Malika. Cela peut être expliqué par les différentes caractéristiques morphologiques des plages un mois avant la tempête, en octobre 2018. En définitive, les résultats laissent apparaître clairement une hétérogénéité dans les ajustements morphologiques et sédimentaires trois mois après le passage de la tempête de février 2019. Toutefois, une certaine résilience de la zone est notée en raison de la présence de dunes qu’il faut impérativement éviter leur dénaturalisation pour une protection naturelle et durable de la zone.
In a global context of global warming, coastal areas are increasingly threatened by the risk of flooding. The modeling of these marine submersions, because of the danger they represent, is an important step before any coastal protection initiative for areas with high socio-economic stakes.
The objective of this scientific contribution is to model the extreme water levels on the sandy beaches of Malibu, Gadaye and Malika from the storm of 19 November 2018 in Dakar. To do so, an empirical model was used to reconstruct the spatial extension of the storm surge on the beaches. The results show that the modeled extreme water levels are approximately the same on the three beaches, and that their extreme levels did not exceed the maximum coastline crest of the three targeted beaches. Even though the spatial extension of the run-up on the beaches is almost homogeneous, the sensitivity of the beaches to this morphogenic event is different or forms of ablation (micro-cliffs) have been observed on the upper part of Gadaye and Malika beaches. This can be explained by the different morphological characteristics of the beaches one month before the storm, in October 2018. Finally, the results clearly show heterogeneity in the morphological and sedimentary adjustments three months after the storm of February 2019. However, a certain resilience of the area is noted due to the presence of dunes that must be avoided for a natural and sustainable protection of the area.