Depuis l’introduction du modèle taylorien de l’Organisation scientifique du travail (OST) à la fin du 19e siècle, le paysage social des entreprises françaises a connu des mutations profondes. Animé par une ambition de déterminer l’organisation de travail la plus efficace, le « one best way », Taylor a poursuit son objectif en augmentant la productivité tout en rationalisant le travail (Zarifian, 2011). En retour, cette nouvelle organisation du travail a fortement contribué à la baisse significative du niveau d’activité physique quotidien et à une progression alarmante des comportements sédentaires. De plus, les progrès technologiques et l'avènement de l'ère numérique ont favorisé des conditions de travail de plus en plus exigeantes qui privent les individus d’une dépense physique essentielle au maintien d’une bonne santé physique et mentale. C'est dans ce contexte que les programmes d'activité physique au travail ont émergé, offrant une solution concrète pour contrer les méfaits de la sédentarité et de l’inactivité physique. Cependant, certains obstacles freinent cette dynamique. Cet article vise à réaliser une étude approfondie des enseignements sur les programmes d'activité physique au travail en adoptant une approche pluridisciplinaire.