NOUVELLE> La sténose valvulaire aortique est la pathologie valvulaire cardiaque la plus répandue dans les pays développés [1]. Cette pathologie est caractérisée par un rétrécissement de l'ouverture de la valve aortique qui sépare le ventricule gauche de l'aorte ascendante ; une différence de pression sanguine entre le ventricule gauche et l'aorte ascendante s'installe alors, risquant d'entraîner une insuffisance cardiaque dangereuse pour le patient. Les principaux symptômes d'une sténose aortique sévère sont l'intolérance à l'effort, l'angine et la syncope. Sa fréquence chez les personnes âgées de plus de 65 ans est de 2 % à 4 %. La sténose aortique entraîne généralement une morbidité importante en moins de 5 ans si elle n'est pas traitée, c'est pourquoi la chirurgie cardiaque de remplacement de la valve reste la thérapie la plus courante [2]. Cette chirurgie cardiaque est très lourde pour le patient, puisqu'elle exige le plus souvent inverse de cholestérol [6]. Puisque les HDL ont des propriétés anti-inflammatoires et favorisent le transport inverse du cholestérol, nous avons émis l'hypothèse qu'une thérapie fondée sur les HDL pourrait également entraîner la régression de la sténose valvulaire aortique.La sténose valvulaire aortique calcifiée peut régresser Le travail récent de notre laboratoire a porté sur la capacité d'un peptide mimé-tique de l'ApoA-I de provoquer une régres-sion de la sténose valvulaire aortique calcifiée [7]. Nous avons utilisé un modèle de lapin précédemment décrit [8] dans lequel une diminution significative de la surface d'ouverture de la valve aortique est couplée à la présence de calcifications (obtenue par un régime enrichi en cholestérol 0,5 % + vitamine D 2 dans l'eau de boisson), ce qui permet de reproduire les conditions observées en clinique. Dès l'ouverture de la cage thoracique et une intervention à coeur ouvert. Les données histopathologiques expérimentales et cliniques suggèrent que la sténose valvulaire aortique calcifiée est un processus pathologique actif avec dépôts de lipoprotéines, inflammation et calcification des feuillets [1]. Bien qu'il y ait quelques similitudes entre la sténose aortique et l'athérosclé-rose, leur pathophysiologie et leur traitement diffèrent de manière significative. Deux études cliniques ont suggéré que des infusions de HDL (high-density lipoprotein) reconstituées pourraient induire une amélioration rapide de l'athérosclérose coronaire [3,4]. Chez l'animal, l'apolipoprotéine AI (ApoA-I) Milano complexée à des phospholipides mobilise rapidement le cholestérol et réduit la plaque athérosclé-rotique [5]. L'ApoA-I est une composante structurale des HDL, cette particularité lui confère plusieurs de ses effets bénéfiques, notamment l'amélioration du transport Article disponible sur le site