Le gombo, Abelmoschus esculentus (L) Moench. (Malvaceae) est une plante annuelle et maraichère très importante, consommée comme légume et cultivée en zones tropicales et méditerranéennes. Le fruit de cette Malvaceae présente une grande variabilité morphologique et phénologique, sa floraison est continue mais très dépendante des stress biotiques et abiotiques. La présente étude a été menée afin de comprendre l'influence de deux modes de fertilisation et du stress (adventices) sur la phénologie, l'entomofaune et le rendement de A. esculentus dans la région de l'Adamaoua-Cameroun. Les travaux ont été effectués pendant la saison de pluie en 2016 et 2017 sur une superficie de 400 m2 à Ngaoundéré. Trois itinéraires techniques ont été exécutés : stress (absence de fertilisation et d'entretien des cultures) ; fertilisation chimique et entretien par sarclage régulier et fertilisation au compost avec entretien par sarclage régulier. Les observations ont été faites de mois de Mai à Aout. Les plants ayant reçu un apport en compost avaient plus de feuilles (15,45 ± 0,35), une surface foliaire plus importante (10,51±0,12), des tiges plus longues (27,82±0,89) avec plus de noeuds (10,51±0,2), un diamètre de tige plus grand (2,53±0,04), un nombre de fleurs plus élevé (7,98), des pièces florales plus longues (6,8± 0,45) et un rendement en graines important (61,85±13,81). En ce qui concerne l'entomofaune, onze familles ont été identifiées au total sur la culture du gombo ; six contenant les insectes floricoles et les cinq autres les insectes ravageurs. Les fleurs des plants traités au compost ont reçu plus de visites d'insectes floricoles. Les feuilles des plants traités au compost étaient les plus endommagés par les insectes ravageurs. Le traitement au compost favorise le développement végétatif, le développement des pièces florales ainsi que le rendement en graines et en fruits du gombo ; cependant, les plants y attirent plus d'insectes ravageurs.