La manifestation d'un syndrome métabolique [1,2] pendant l'enfance préfigure un risque de morbi-mortalité augmenté, de diabète de type 2, d'affections cardiovasculaires et de perte des capacités fonctionnelles tout au long de la vie. Ceci laisse entrevoir des conséquences médicales coûteuses aussi bien pour l'individu que pour le système de santé et la société toute entière. Même si les mécanismes physiopathologiques sous-jacents au syndrome métabolique restent flous ou imprécis, il semble que dans les populations pédiatri-ques il soit fortement associé à l'excès pondéral [3][4][5]. Par exemple, pour Beck et al.[3] la présence du syndrome métabolique était exceptionnelle chez l'enfant ou l'adolescent sans surcharge pondérale. En conséquence, l'augmentation du surpoids/obésité dans la population pédiatrique dans le monde, et notamment dans les sociétés post-industrielles [6], doit être perçue comme un indicateur de la régression de l'état de santé des populations, avec des conséquences négatives importantes dans les prochaines décennies si des mesures adaptées ne sont pas prises [7]. Le cas de la France, où la prévalence du surpoids/obésité infantile est passée de 3 % à plus de 15 % en 40 ans