L’étude a été réalisée dans la région de l’Adamaoua (département de la Vina) au Cameroun, dans le but d’évaluer l’effet des divers facteurs potentiels sur la fertilité et la fécondité des bovins après synchronisation des chaleurs et l’insémination artificielle d’avril 2019 à juin 2022. Il en ressort que 943 femelles (181 génisses et 762 vaches) ont été inséminées durant cette période avec un indice de fertilité apparent moyen de 2,3 pour des pourcentages globaux de gestation, d’avortement, et de gémellité de 49,5 % ; 8,3 % et 6,7 %, respectivement. L’intervalle moyen vêlage-insémination fécondante était de 245,2 jours. Ces paramètres de reproduction variaient significativement selon la race de la vache inséminée et le type de protocole de synchronisation des chaleurs (p = 0,0005). Les pourcentages de gestation étaient plus élevés chez les Bos taurus de races Holstein et Montbéliarde (60,8 %) et croisées F1 Bos indicus × Bos taurus (57,6 %) comparés aux Bos indicus de race Goudali (41,1 % ; p = 0,0005), respectivement. Trois groupes thérapeutiques ont été utilisés pour la synchronisation des chaleurs : le premier associant la GnRH et la prostaglandine F2α (CoSynch), une double injection de PGF2α à 11 jours d’intervalle et une injection unique de PGF2α (n = 140 ; 14,8 %) ; le deuxième suivant le protocole CoSynch + progestérone (n = 433 ; 46 %) et le troisième associant la progestérone et l’eCG (equine Chorionic Gonadotropin) (n = 370 ; 39,2 %). Les femelles en stabulation libre, âgées de 4 ans au plus, avec une note d’état corporel supérieure à 3 et une période d’attente comprise entre 120 jours et 365 jours ont obtenu une meilleure fertilité (p < 0,05). La saison, la semence du taureau utilisée et le type de femelles (génisse ou vache) n’auraient aucune influence sur la survenue de la gestation et le vêlage (p > 0,05) contrairement à la technicité de l’inséminateur (p < 0,05).