Cet article a pour ambition d'analyser la relation État/société civile en Amérique latine au prisme de la participation du mouvement des logiciels libre à l'action publique. Trois modalités d'engagement différentes ont été observées : le rejet (Pérou), l'intégration (Uruguay) ou la cooptation (Argentine). Adoptant une perspective néoinstitutionnaliste historique, nous expliquons ces logiques distinctes en fonction des configurations politiques, sociales et institutionnelles qui ont structuré la relation État/société civile par le passé et continuent de peser sur les processus contemporains d'inclusion et de participation citoyennes à l'action publique.