“…Largement abordée en sciences humaines et sociales, la réconciliation apparait comme une notion très large, même ambigüe ; à la fois processus (Auerbach, 2009 ;Avruch, 2010 ;Cameron, 2007 ;Quinn, 2009 ;Redonnet, 2001 ;Skaar, 2013), résultat (Avruch, 2010), stratégie (Wyile, 2017) et idéologie (Redonnet, 2001 ;Schaap, 2008). Si certain•es la définissent comme état de coexistence (Price, 2020), d'autres soutiennent qu'il s'agit de plus : la réconciliation implique un travail de révision de l'état et de l'avenir des relations (Johnson, 2011) qui s'applique dans toutes les sphères de la société ; la politique (Coulthard, 2014 ;Schaap, 2008), le droit (Baldissone, 2018 ;Stanton, 2017 ;Wyile, 2017), l'occupation du territoire et le développement économique (Van Lier, 2021), l'éducation et la recherche (Côté, 2019 ;Daigle, 2019), l'archivisme (Charbonneau et Foisy-Geoffroy, 2019), la littérature (Wyile, 2018), l'aide sociale (Galloway, 2005), les relations interpersonnelles (Cameron, 2007), mais aussi les langues, la lutte contre les discriminations linguistiques et les droits linguistiques (Price, 2020).…”