Espagne : l’émigration des immigrés

Abstract

Près de 5 % des immigrés résidant en Espagne ont décidé de quitter le pays en 2009. L’Espagne est récemment devenue à la fois un pays d’accueil des migrants internationaux et un point de départ pour les immigrés. Cette émigration n’implique toutefois pas systématiquement un retour au pays d’origine. L’article analyse l’émigration des immigrés résidant en Espagne, en distinguant les retours au pays des mouvements à destination d’un pays tiers, pour la période 2002-2009. À partir des changements de résidence répertoriés dans les registres de population (EVR), l’auteure étudie les caractéristiques sociodémographiques des immigrés et celles sur les pays de destination et d’origine des migrants, ainsi que leurs effets sur la probabilité de retour. Les immigrés venus d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine ont de moindres probabilités de rentrer dans leur pays de naissance. Les résultats montrent que plus le PNB par tête dans le pays de destination est important ou plus le taux de chômage dans la région d’origine est élevé, plus la probabilité d’émigration vers un pays tiers est forte ; plus l’effectif des immigrés est important par rapport à la population de la région d’accueil, plus la probabilité est forte que l’émigration se fasse vers le pays d’origine.

Mapping foreign nationals in Spain: an exploratory approach at local level

“…2. Net migration became negative in 2011 (Larramona, 2013), and population growth became negative from 2012 onwards. In 2013, Spain lost more than 200,000 inhabitants.…”

“…However, they are also the most qualified and the most recent arrivals. Rather than returning to their country of origin, they continued their migration route further north in Europe (Larramona, 2013;Mas Giralt, 2017).…”

La reemigración de los inmigrantes desde España. Más allá de la distancia y de los factores de atracción: el papel de la red migratoria (2007-2014)

“…García Ballesteros et al (2014) matizan la idea de que la crisis y la alta tasa de desempleo sean directamente responsables de las migraciones de regreso; en efecto, constatan la existencia de causas más bien de orden familiar como el regreso de los padres de hijos que se habían quedado con los abuelos en el país de origen, o causas ligadas a las etapas del ciclo de vida como el retorno de jóvenes migrantes y de personas que llegan al final de la vida activa. Larramona (2013) insiste en que las salidas son sobretodo de hombres que inician la vida activa con diferencias de destino según la edad. A pesar de los numerosos dispositivos, el papel de las ayudas al regreso parece limitado en razón de su escaza utilización por los migrantes a quienes están destinadas.…”

“…La elección de las variables demográficas se justifica por la importancia de aquellas como determinantes de la movilidad. Esto fue observado por diferentes trabajos realizados a partir de las evR y en otros contextos europeos (Larramona, 2013;Rezaei & Goli, 2011;Toma & Castagnone, 2015).…”

Demographic stagnation and decline in Spain: A cause for concern?

“…Given how recent and complex these movements are (Larramona, 2013), there is not yet sufficient information available to clearly discern the new destinations of the immigrants who have left (Viruela, Marcu, 2015). It is known that some return to their countries of origin, while others look to settle in other countries in the European Union or farther afield, in places with a better economic outlook that have more job prospects and are better equipped to receive immigrants.…”