En France, malgré une baisse du niveau en sciences, le nombre de néo-bachelier·es ne cesse d'augmenter. Au-delà de la massification au Supérieur, la diversité de profil et l’hétérogénéité de niveau des étudiant.es de première année se renforcent depuis la réforme du baccalauréat de 2019. Cela contribue au fort taux d'échec en première année. À l'Université de Versailles-Saint-Quentin, les étudiant·es en échec à l’issue du premier semestre universitaire (S1) rejoignent un semestre 2 (S2) spécifique pour re-travailler exclusivement trois unités d’enseignement (UE) du S1 (programme identique mais format pédagogique pouvant varier). Pour les UEs de chimie et de physique, un « dispositif d’accompagnement différencié et personnalisé », s’inscrivant dans une pédagogie active et inclusive est proposé. Un total de 83 étudiant·es en situation d’échec et de 131 étudiant·es en parcours régulier (UE de chimie uniquement) ont pu expérimenter ce dispositif. A l’aide d’un devis quasi-expérimental et de questionnaires auto-rapportés, l’impact de ce dispositif sur l’estime de soi, le sentiment de compétence et la perception des difficultés a été évalué. Chez les étudiant.es en échec, l’augmentation du sentiment de compétence est significative, accompagnée d’une amélioration notable des performances académiques. Ce dispositif semble donc encourageant en termes d’accompagnement vers la réussite.