Contexte et problématique : Les études d’odontologie sont décrites dans la littérature comme enthousiasmantes, très tôt professionnalisantes et comme stressantes avec des conséquences potentielles sur la santé mentale des étudiants. Objectif : Évaluer le vécu de l’étudiant-hospitalier à l’Unité de formation et de recherche (UFR) en odontologie de l’Université de Bretagne occidentale (Brest, France). Méthodes : Lors de cette étude qualitative, douze entretiens individuels d’étudiants hospitaliers inscrits à l’UFR d’odontologie de Brest en quatrième, cinquième ou sixième années ont été réalisés et enregistrés. Après transcription des verbatim anonymes, les entretiens ont fait l’objet d’une analyse thématique inductive par deux investigateurs en codes sources puis codes axiaux, ensuite regroupés en catégories. Résultats : Cinq catégories ont été dégagées : l’environnement de travail, la formation, la gestion du patient, les relations interprofessionnelles et les interactions avec la vie extérieure. Le rythme important, la validation des années universitaires, le comportement de certains enseignants, le manque de fauteuils, les défauts d’organisation dans le service et l’impact sur la vie sociale majorent un stress déjà induit par les compétences à acquérir (techniques et de relation de soin) par un futur professionnel de santé. Pourtant, la formation est jugée de qualité, ainsi que le matériel mis à disposition. Les étudiants notent que la majorité des enseignants est investie et bienveillante. Le contexte de vie de l’étudiant et la participation à des activités extra-universitaires permettent de moduler le stress ressenti. Conclusion : À partir du vécu des étudiants, cette étude propose des pistes de réflexion pour améliorer le bien-être des étudiants hospitaliers en odontologie.