Étude des coutumes funéraires en Crète néopalatiale.

Abstract

même temps que les différents facteurs, naturels et culturels, susceptibles d'en être la cause. On suggère l'exposition des corps ou leur dépôt sommaire dans des cavités naturelles, dans le prolongement de pratiques crétoises anciennes, à l'origine de leur rareté dans le paysage archéologique au Néopalatial. La sphère palatiale semble désormais offrir un cadre rituel plus adapté aux besoins de la population et participe au désintérêt pour des cadres funéraires monumentaux caractéristiques des époques pré-et protopalatiale. Parallèlement à la pauvreté du corpus, les pratiques funéraires néanmoins identifiées sont explorées. On met en exergue la diversité des cadres funéraires, leur contenu matériel et les pratiques rituelles dont ils faisaient l'objet.

Malia n’est « pas un port » ?

“…Georgios Vavouranakis a justement relevé l'emplacement « liminal » des nécropoles minoennes fréquemment situées entre terre et mer (Vavouranakis 2011, p. 102). Il n'est pas exclu qu'une relation étroite entre la sphère funéraire et la mer ait conduit les Minoens à déposer les corps des défunts en mer à la période néopalatiale, ce qui expliquerait le très faible nombre de sépulture connues pour cette phase (Devolder 2010). L'emplacement des nécropoles de Malia paraît respecter ces pratiques symboliques, mais on peut aussi se demander si les conditions géomorphologiques n'ont pas joué un rôle dans le choix de l'espace funéraire : les rochers calcaires qui parsèment la côte rendaient difficile d'autres types d'exploitation de ce secteur.…”

Minoan Architecture and Urbanism. New perspectives on an ancient built environment, eds. Quentin Letesson & Carl Knappett, 2017. Oxford: Oxford University Press; ISBN 978-0-19-879362-5 hardback £90; xxiii + 393 pp., 119 b/w figs, 7 tables

“…Devolder (chapter 4) follows with a contribution on the application of architectural energetics to 23 Neopalatial buildings. She outlines the problems inherent in this approach and summarizes views first developed elsewhere (Devolder 2013). On the basis of labour-time involved, she concludes that, in comparison with the huge impact of the construction of the tholos tombs at Mycenae, Minoan building projects had only a limited impact on communities.…”