Le Franco-Manitobain Charles Leblanc, qui est à la fois poète, comédien et homme d’action, est un auteur prolifique, mais encore peu étudié. L’auteur affiche un parti pris marqué pour le peuple, pour les « déchets de la société » (Leblanc, 2008 : 30), comme en témoignent les sujets abordés crûment dans son oeuvre et son emploi d’une langue parfois vulgaire et injurieuse. Dans cet article, il sera plus particulièrement question de montrer en quoi la production poétique de Leblanc s’inscrit dans une esthétique trash qui tend vers l’intersectionnalité. Sera discutée dans cette étude l’anti-poésie de l’auteur qui, à l’instar de l’esthétique trash, exprime le refus sous différentes formes, qu’il s’agisse du refus de l’universel, de l’embellissement ou encore de la « grande » littérature.