Cette étude qualitative documente les expériences vécues à l’université dans des universités francophones à Montréal par des étudiantes et étudiants internationaux chinois. Les résultats révèlent que ces étudiantes et étudiants doivent gérer non seulement du racisme lié à la pandémie dans l’espace urbain et, plus spécifiquement, dans les universités, mais aussi des frontières vis-à-vis du groupe majoritaire québécois francophone, des frontières s’articulant autour des marqueurs linguistiques, raciaux et ethnoculturels. L’analyse des données met également en exergue une tendance, pour ces étudiantes et étudiants, à minimiser leurs expériences de racisme ordinaire. Nous concluons avec des pistes encourageant l’autoréflexion chez les membres du groupe dominant francophone au sujet des frontières à l’université et ce, afin qu’ultimement des pratiques d’équité et de justice sociale soient déployées envers les étudiantes et étudiants internationaux fréquentant des universités montréalaises.