Entre 2005 et 2011, le Comité technique des vaccinations et le Conseil supérieur d'hygiène publique deFrance, puis le Haut conseil de la santé publique (HCSP) qui lui a succédé, ont émis 11 avis relatifs à la vaccination contre le papillomavirus (voir Encadré). L'avis princeps [1], en date du 9 mars 2007, recommandait la vaccination par le vaccin quadrivalent (alors seul disponible) (voir Encadré) des jeunes filles de 14 ans, ainsi que le rattrapage chez les jeunes filles et les jeunes femmes jusqu'à l'âge de 23 ans révolus qui n'auraient pas eu de rapports sexuels, ou au plus tard dans l'année suivant le début de leur activité sexuelle. > L'âge de la vaccination contre le papillomavirus a été récemment modifié par le Haut conseil de la santé publique (HCSP). Les éléments qui ont contribué à l'élaboration de ce nouvel avis sont détaillés dans cet article, en particulier les résultats des études qui ont décrit les facteurs d'acceptabilité des vaccins par les familles et par les praticiens. L'hypothèse d'une vaccination avec seulement deux doses est posée à partir des résultats d'études concluant à l'efficacité d'un schéma simplifié. Enfin, les premiers résultats d'efficacité clinique du vaccin quadrivalent, tant sur les condylomes que sur les lésions précancé-reuses du col de l'utérus, sont présentés. Au plan virologique, une diminution de la prévalence de l'infection par les virus dont les génotypes sont compris dans les vaccins a été rapportée dans plusieurs études. Cette diminution, importante et précoce après la mise en place des vaccins, semble en partie liée à l'existence d'une immunité de groupe. <