Global environmental degradation, and the diverse and intense interactions between irrigation and the environment, are prompting the sector to play a more active role towards sustainability. This paper builds on ICID's 2030 vision on a more sustainable irrigation sector. It recaps the various environmental impacts of irrigation systems and calls for a threefold paradigm shift: the objectives of irrigation, its practices, and the ways to assess its impacts must evolve. The paper critically analyses the Sustainable Development Goals (SDGs') framework, which provides a prompting set of orientations, yet with little consideration of the systemic nature of irrigation. The paper promotes more operational frameworks: nexus thinking and the ecosystem services' framework, since both allow for systemic approaches, and for developing trade-offs. The paper also discusses the merits of life cycle analysis (LCA) for environmental impact assessment. The benefits gained through these alternative approaches are illustrated in two cases of environmental impacts: return flow and salinization. Finally, the paper suggests combining these approaches with three principles for fostering a true paradigm shift in agricultural water use: developing and using suitable metrics, combining models to reconnect economic concerns with environmental ones, and considering larger territories and ecosystems to cater for interactions with the environment.
RÉSUMÉLa dégradation de l'environnement, les interactions diverses et intenses entre irrigation et environnement, forcent le secteur à jouer un rôle plus actif vers la durabilité. Cet article s'appuie sur la vision 2030 formulée par la CIID sur la durabilité du secteur de l'irrigation. Il récapitule les divers impacts des systèmes irrigués, et appelle à un véritable changement de paradigme, en trois volets: les objectifs de l'usage agricole de l'eau, ses pratiques, et les façons d'en évaluer les impacts doivent évoluer. L'article analyse d'abord le cadre des objectifs de développement durable (ODD), qui fournit des orientations engageantes, mais avec peu de considérations du caractère systémique de l'usage agricole de l'eau et de ses impacts. L'article promeut des cadres d'analyse alternatifs et plus opératoires: le raisonnement en nexus et les services écosystémiques, car tous deux permettent une approche plus systémique, et de penser les compromis. L'article discute également des bénéfices de l'analyse en cycle de vie (ACV) pour l'évaluation des impacts environnementaux. Les mérites de ces approches sont illustrés par deux cas d'impacts environnementaux: le débit de retour et la salinisation. En conclusion, l'article suggère d'associer ces approches avec trois principes, pour accompagner un vrai changement de paradigme dans l'usage agricole de l'eau: développer et utiliser des métriques adaptés, combiner modèles et approches pour réconcilier les préoccupations économiques et environnementales, et considérer plus largement les territoires et écosystèmes de l'eau pour mieux intégrer les interactions ...