L’acromégalie, affection apparemment plus fréquente que ce qui était admis il y a quelques années chez le chat, résulte de la production excessive ou dérégulée d’hormone de croissance. Elle atteint des chats d’âge moyen à âgé, dont la morphologie n’est pas forcément modifiée et typique du phénotype « acromégale ». Elle est très fréquemment à l’origine d’un diabète sucré secondaire, par un ensemble de mécanismes (diminution de la sensibilité tissulaire à l’insuline, interférences signalétiques…). L’acromégalie est un diagnostic différentiel essentiel d’insulinorésistance, parmi d’autres causes métaboliques à considérer lors d’une stabilisation diabétique non satisfaisante. Son diagnostic repose sur une combinaison d’éléments clinique, biologique et d’imagerie médicale de l’encéphale. La détection d’une masse hypophysaire dans un contexte de suspicion clinique et biologique forte permet de confirmer le diagnostic. Dans un contexte de diabète sucré non équilibré et de masse hypophysaire, un hypercorticisme doit être considéré également, bien que la présence d’une fragilité cutanée et d’anomalies électrolytiques (hypokaliémie) soit des éléments essentiels à la suspicion. Les possibilités thérapeutiques à ce jour reposent sur une insulinothérapie palliative (et gestion des autres complications), sur une prise en charge curative par hypophysectomie et/ou radiothérapie externe, ou encore sur des thérapies médicales adjuvantes, favorisant le contrôle, voire la rémission du diabète sucré secondaire.