Parce que consensuelle, la notion de sécurité sociale, et a fortiori celle de protection sociale, a pâti de son manque de précision opérationnelle sur le plan international. Alors que différents modèles de protection sociale antagonistes étaient invoqués par les organisations internationales (OI) sous un vocable apparemment commun, la crise financière de 2008, en révélant l’inefficience des solutions « de marché » souvent portées par les bailleurs de fonds internationaux, a permis l’émergence d’une vision commune sur un « socle de protection sociale » tel que clairement défini par l’Organisation internationale du travail (OIT), c’est-à-dire faisant largement référence à une sécurité sociale obligatoire, redistributive et à but non lucratif. Si ce nouveau consensus a conduit au développement d’une couverture sociale élargie dans de nombreux pays émergents, cette dernière reste souvent perfectible et doit être approfondie par l’usage d’outils mis à la disposition des institutions nationales par les organisations internationales pour une protection sociale élargie.