l'encadrement des doctorants renvoie à un paradigme « d'ouverture encadrée » (Gérard et Daele, 2015), qu'il s'agisse d'ouverture vers les autres, vers l'international, ou vers d'autres professions et disciplines. Cela semble aller de pair avec un décloisonnement du binôme doctorant -directeur de thèse, avec les Comités de Suivi de Thèse, mais aussi le renforcement de la dimension collégiale de l'encadrement doctoral 1 , reconnue comme un moyen pour « améliorer les processus d'encadrement scientifique » 2 . Mais si le « taux d'encadrement », c'est-à-dire le nombre de doctorants encadrés par directeur de thèse, est régulé par les Ecoles Doctorales (ED) 3 , le rapport inverse, celui du nombre d'encadrants impliqués dans l'encadrement d'un doctorant, reste peu visible dans les études et statistiques sur le sujet. Le dernier rapport ministériel sur le doctorat en France (Kallenbach et al., 2020, p. 24) présente encore l'encadrement comme une « relation duale et personnelle entre le doctorant et son directeur de thèse », alors que seulement un tiers des doctorants de Paris-Saclay sont dirigés par un seul directeur (Pommier et al., 2022). Cette responsabilité est néanmoins « partageable seulement avec un co-directeur » (Kallenbach et al., 2020, p. 23), ce que certaines ED qualifient de codirection, avec partage de responsabilité, différenciée du co-encadrement qui est « un constat que l'on fait à la fin de la thèse, bien sûr en accord avec le(s) (co)directeur(s), et dont l'ED n'est pas nécessairement informée officiellement » (ED L'encadrement collégial : complexité et enjeux pour la professionnalisation d... Revue internationale de pédagogie de l'enseignement supérieur, 39(1) | 2023 L'encadrement collégial : complexité et enjeux pour la professionnalisation d... Revue internationale de pédagogie de l'enseignement supérieur, 39(1) | 2023