Résumé
Se rendre sur la tombe de Gian-Carlo Rota, enterré au Mount Auburn Cemetery de Cambridge, inspire la réflexion à propos de la généalogie mathématique et philosophique. La première remonte idéalement, à travers Stan Ulam, jusqu’à Von Neumann, alors que la seconde ramène, par le biais de John Rawls et de Norman Malcom, à Ludwig Wittgenstein. Ces noms sont autant de « spectres » évoquant la valeur admirable de son héritage intellectuel et de son engagement éducatif. L’article explore l’étendue de ses domaines de recherche, délimite les frontières qui passent par la combinatoire, la physique, l’informatique, les processus industriels, en aboutissant – par la phénoménologie –, à la réflexion philosophique sur les mathématiques, sur la psychologie et sur la politique.