Historiquement, PVR (poliovirus receptor) (CD155), aujourd'hui dénommée nectine-like 5 (Necl-5), est la première molécule de la famille des nectines/nectines-like à avoir été caractérisée : c'est le récepteur d'entrée du poliovirus humain. Nectine-1 et nectine-2 ont été les premières nectines isolées, et leur rôle de récepteur dans l'internalisation des virus herpes simplex 1 et 2 a ensuite été démontré. Actuellement, quatre nectines (nectine-1 à -4) et cinq molécules apparentées aux nectines (Necl-1 à -5) ont été identifiées. Leur nomenclature est compliquée du fait que chaque nectine/nectine-like possède plusieurs appellations (voir pour revue [2]). Par exemple, nectine-1 est parfois appelée PRR1 (poliovirus receptor-related protein) ou HVEC (herpes virus entry mediator C). Il faut noter que nectine-4, aussi appelée PVLR4 (poliovirus-receptor-like 4), est éga-lement un des récepteurs d'entrée du virus de la rougeole [3]. Pour Necl-2, plusieurs appellations existent selon la situation biologique dans laquelle son expression a été recherchée : TSLC1 (tumor suppressor in lung cancer 1), IGSF4 (immunoglobulin superfamily member 4), Ra175, SglGSF (spermatogenic immunoglobulin superfamily), ou Syn-CAM1 (synaptic cell adhesion molecule 1). Toutes ces molécules ont une structure similaire ( Figure 1A). Les trois domaines de type Ig-like de la portion extracellulaire -un de type V et deux de type C2 -sont responsables des interactions homophiliques et hétérophiliques des nectines/nectines-like entre elles ou avec leurs ligands, ainsi que de leur dimérisation ( Figure 1B)
Les nectines/nectines-like et leurs ligandsLes nectines et nectines-like (Necl) sont des molé-cules dont le nom vient du terme latin necto qui signifie connecter. Elles appartiennent à la superfamille des immunoglobulines (Ig) et ont été initialement décrites pour leur rôle dans les processus d'adhérence indépendants du Ca 2+ [1]. Ce sont des partenaires importants de la formation des jonctions cellulaires dans les tissus épithéliaux et elles participent éga-lement à la polarité cellulaire [2]. Leurs rôles dans la migration cellulaire, l'inhibition de contact, puis la prolifération et la différenciation ont été décrits secondairement. Récemment, la corrélation entre leur surexpression dans les tumeurs ou, au contraire, la perte de leur expression, et le pronostic de ces