La Constitution sud-africaine reconnaît le droit à un logement adéquat et la politique publique depuis 1994 tente de répondre à cette question. Cependant, les réalités de la pauvreté, de l'urbanisation rapide et des ressources limitées dont disposent les autorités locales minent la capacité de l'État à répondre aux besoins en matière de logement. Cet article présente une étude de cas de la municipalité de Msunduzi (anciennement Pietermaritzburg) pour évaluer la politique de l'État dans le secteur du logement urbain à bas prix, notamment à l'égard des besoins des ménages dirigés par des femmes. Alors que l'attribution des logements subventionnés a atteint avec succès les ménages dirigés par des femmes et que les documents de politique récents reconnaissent les besoins en logement selon le sexe, la situation sur le terrain reste problématique. Des inégali-tés sociales et économiques fondées sur le sexe persistent et de nouveaux logements subventionnés par le gouvernement souffrent de problèmes: emplacement inapproprié, qualité des logements insalubres et protection insuffisante de la sécurité foncière. Une perspective sexospécifique appliquée au logement souligne les lacunes de la politique sud-africaine en matière de logement, alors qu'un examen de l'inégalité des sexes par le 241 biais du logement démontre les limites du potentiel de transformation de l'intégration des questions de genre dans ce secteur. Abstract South Africa's constitution enshrines the right to adequate housing, and policy since 1994 has attempted to address this issue. However, realities of poverty, rapid urbanization and limited resources for local authorities undermine the state's ability to meet housing needs. This article presents a case study from Msunduzi Municipality (formerly Pietermaritzburg) to evaluate state policy in the urban low-cost housing sector, particularly in terms of the needs of female-headed households. While subsidized housing allocation has successfully reached female-headed households, and recent policy documents acknowledge gendered housing needs, the situation on the ground remains problematic. Gender-based social and economic inequalities persist, and new government-subsidized housing suffers problems including inappropriate location, poor housing quality, and inadequate protection of tenure security. Applying a gender lens to housing highlights shortcomings in South African housing policy, while applying a housing lens to examine gender inequality demonstrates limitations to the transformative potential of gender mainstreaming in this sector.