Résumé :Les rendements et les résistances aux maladies de 4 groupes de 5 variétés de tournesol correspondant aux génotypes les plus cultivés en France depuis 1965 ont été comparés sur deux années d'expérimentation : 25 essais "rendements" et 7 essais "maladies". Les observations ont montré un gain moyen de rendement en grain de 40 % pour les 5 variétés cultivées après 1995 par rapport aux 5 variétés cultivées avant 1975, soit une progression moyenne de 33 kg/ha (ou 1,3 %) par an, avec une accélération marquée pour les dernières années. L'augmentation du rendement huilier (50 %) est essentiellement due, à partir de 1980, au gain de rendement en grain; en effet, la teneur en huile reste stable depuis cette date. Les niveaux de précocité et les tailles sont, en moyenne, les mêmes depuis 30 ans. Par contre les variétés actuelles sont nettement moins sensibles à la verse et aux maladies : réduction de la sensibilité à la verse de 80 %, aux attaques de Sclerotinia sur capitule de 60 % et de 30 % pour les attaques de Phomopsis sur tige. Pendant la première décennie, l'augmentation du rendement est liée à une forte augmentation du nombre de grains à l'hectare. Au contraire, nous observons une augmentation significative du poids de 1 000 grains durant la dernière décennie. Sept essais "rendement" ont été touchés par des attaques parasitaires non négligeables, ce qui a permis de montrer que 25 % de l'augmentation du rendement pouvait être expliqué par une augmentation de la résistance à Sclerotinia ou au phomopsis. Ce sont dans les conditions pédoclimatiques du Centre de la France qui donnent de forts potentiels de rendement mais des risques d'attaques parasitaires importants, que les variétés récentes expriment pleinement leur haut niveau de productivité. Les auteurs concluent que, dans un contexte d'une politique agricole soutenant cette espèce, les variétés modernes devraient être adaptées aux régions à fort rendement.
Mots-clés :Helianthus annuus, hybride, rendement, résistance aux maladies, progrès génétique.