“…En effet, « des études de cas réalisées dans les pays voisins (Clark, 1994 ;Vaa, 1991 ;Roberston, 1984 ;Etienne, 1983) tendent à montrer que la situation des femmes se dégrade dans le contexte urbain actuel (…) les ménages s'appauvrissent et comme il revient ultimement aux femmes de s'occuper des enfants, elles sont contraintes de prendre en charge une part de plus en plus importante du budget familial en dépit de leurs maigres moyens » (Le Jeune, 2007, p. 192). Par ailleurs, plus les femmes mariées burkinabè sont instruites, travaillent, vivent en milieu urbain, plus elles bénéficient d'autonomie dans les décisions de se déplacer (Thiombiano, 2014). Au-delà de ces facteurs, des migrantes surtout urbaines dont l'époux est absent se démarquent de la « figure de Pénélope » (Boyer, 2013) que leur impose la tradition.…”