Depuis le milieu des années 1990, une nouvelle forme d’activités sexuelles marchandes (ASM) emblématique de la numérisation se développe rapidement : le sexcam (Jones 2020, 2016, 2015 ; Brasseur et Finez, 2020 ; Bleakley 2014). Les formes territoriales de ces activités expliquent leur essor, notamment parce que la numérisation rend possible une nouvelle division spatiale de la production et de la consommation. De plus, le contenu des services proposés se transforme, en comparaison avec les formes traditionnelles et plus concrètes d’ASM. Cet article vise à discuter des impacts de la numérisation et de l'économie des plateformes sur les activités sexuelles marchandes par la mobilisation de l’approche d’Adams (2010) sur la relation entre médias et espaces et celle de Hubbard et al . (2017) sur les liens entre espaces publics et privés, ville et sexe.