RÉSUMÉLe traitement des cellulites vise à éradiquer streptocoques et anaérobies stricts. Lors de traumatismes ou dans les cellulites cutanées, il faudra prendre en compte les staphylocoques. Dans les infections plus sévères, le rôle des entérobactéries est discuté et souvent considéré comme acquis. Dans des situations extrêmes, sur documentation bactériologique, on peut être confronté à la présence de Pseudomonas aeruginosa ou de Staphylococcus aureus méthicilline-résistant. L'évolution de la résistance des anaérobies stricts à l'amoxicilline (production de ß-lactamase) ou à la clindamycine doit être régulièrement suspectée. Dans les infections sévères des associations, notamment avec les aminoglycosides, sont préconisées. Dans les cellulites circonscrites d'origine dentaire, les associations amoxicilline + métronidazole ou spiramycine + métronidazole sont envisageables. Pour les cellulites cutanées d'extension modérée, on peut utiliser oxacilline + métronidazole, clindamycine ± métronidazole, amoxicilline + acide clavulanique. Lorsque la cellulite est sévère amoxicilline + acide clavulanique, pipéracilline + tazobactam, céfotaxime ou ceftriaxone + métronidazole sont souvent associés aux aminoglycosides. S'il y a un risque pour le pronostic vital, c'est l'association imipénème + aminoglycoside qui sera retenue.