The sugar maple (Acer saccharum Marsh.) forest is a widespread temperate forest prevailing south of 48°N in Quebec. Windthrows are the principal disturbance maintaining the old-growth status of the forest supposedly since its postglacial establishment. Nonetheless, the presence of wood charcoal buried in several sugar maple forest soils attests to the occurrence of fire during the Holocene. In this study, we aimed to elucidate the long-term fire dynamics and species composition of three sites (Témiscamingue, Saguenay, and Gaspé peninsula) currently dominated by sugar maple situated at its northern range limit. The botanical identification and 14 C dating of charcoal fragments extracted from the soil surface and the mineral soil indicate that the development of the sugar maple sites was influenced by recurrent fires at least over the last 1000 to 3500 years. Two of the studied sugar maple stands are of recent origin, with the Témiscamingue forest being established after the most recent fire in the late 18th to early 19th centuries. Our data highlight the resilience of sugar maple forests in a disturbance regime dominated by frequent fires and suggest that the northernmost sugar maple forests are young ecosystems at the Holocene timescale.Résumé : Les érablières dominées par l'érable à sucre (Acer saccharum Marsh.) sont des forêts tempérées considérées comme une formation mature dominante du Québec méridional. Ces forêts se seraient maintenues en état de renouvellement perpétuel par la chablisation du couvert forestier depuis leur établissement à l'Holocène. La présence de charbons de bois dans le sol des érablières témoigne néanmoins de l'occurrence in situ du feu dans le passé. Nous avons évalué l'importance prise par les feux et les changements floristiques survenus dans trois stations (Témiscamingue, Saguenay et Gaspésie) depuis la déglaciation. L'identification botanique et la datation au 14 C de charbons montrent que les trois stations ont été sous l'influence d'un régime de feux fréquents depuis les derniers 1000 à 3500 ans. Au moins deux des trois érablières sont apparues récemment, dont l'érablière du Témiscamingue qui s'est formée à la suite d'un feu survenu à la charnière des 18 e et 19 e siècles. Nos données mettent en évidence la résilience des forêts d'érable à sucre évoluant sous un régime de feux fréquents et montrent que les érablières du Québec situées à leur limite d'aire nordique constituent de jeunes écosystèmes à l'échelle de l'Holocène.Mots-clés : Holocène, histoire des feux, forêt à feuillage décidu, limite de répartition nordique, érable à sucre, forêt boréale.