Introduction : Bien que le rôle des facteurs cliniques/biologiques associés à la mortalité ait déjà été exploré chez les patients séropositifs. Cependant, peu d'attention a été accordée jusqu'à présent à l'impact potentiel de l'absence de soutien psychosocial sur la mortalité chez les PV VIH. L'objectif de ce travail était d'étudier non seulement les facteurs clinico-biologiques mais aussi l'impact du manque de soutien psychosocial sur la mortalité des patients atteints du VIH. Méthode et Matériels : Il s’agissait d’une étude de cohorte. La durée de suivi était de 5 ans (2017 à 2021). La collecte a été effectuée de façon rétrospective à travers les dossiers des 292 patients inclus sur un total de 320 patients. Les analyses statistiques ont été réalisées en utilisant le logiciel R version 4.2.2. Résultats : La prévalence de décès était de 33% de 2017 à 2021. Le taux brut de mortalité était de 24,42 pour 100 personnes année. La durée médiane de suivi était de 9 mois avec IQR : [4 ;26], le sexe ratio H/F était de 0,9. Après une analyse multivariée de Cox régressif , les facteurs significativement associés au décès étaient les stades 3 et 4 de l’OMS (HR=3, IC95%= [1,7-7,6], et (HR=14, IC95%=[6,9-32]), l’anémie (HR=2, IC95%= [1,1-3,8]), l’absence des activités associatives (HR=1.7, IC95%= [1-2.7]), le non-partage de son statut sérologique avec le conjoint(e) (HR=2, IC95%= [1,4-3,7]), vivre en zone rurale (HR= 2 ; IC95% = [2,2-3]) et les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HR=1,8 ; IC95%= [1.17-2.9]).
Conclusion : Le soutien psychosocial a un fort pouvoir de rétention, car il motive les personnes séropositives à accepter leur statut, avec des effets sur les résultats cliniques et biologiques. Il est donc utile d'explorer les facteurs qui conduisent à l'arrêt précoce du traitement ARV