Despite significant social, economic, and technological changes, travelling remains a significant part of people's lives in the community of Igloolik, in the territory of Nunavut, Canada. When the snow covers the land and the sea ice, travellers start breaking trails, some of which recreate routes that have been used by generations of Inuit. These routes belong to the individual and social memory of the community, and this knowledge affords people safe and reliable travel to hunting and fishing grounds and between communities. This paper analyzes the characteristics of routes traditionally used by the people of Igloolik and explores the differences between land routes and sea-ice routes, the role of the trail breaker, and the characteristics of oral descriptions of routes. Finally, it addresses the issue of how the perception of trails is changing due to generational differences and the use of new transportation technologies. The study of trails and routes reveals some significant features of the Inuit understanding of the Arctic environment, provides an indication of the history of land and sea use in the area, and shows how verbal descriptions of the territory in particular and oral knowledge in general may remain unchanged or with little variation through time.Malgré d’importants changements qui sont survenus dans leur vie aux niveaux social, économique et technologique, voyager à travers leur territoire demeure une activité très importante pour les Inuit qui vivent à Igloolik, au territoire du Nunavut. Lorsque la neige couvre le paysage, incluant la banquise, les voyageurs doivent tracer des sentiers, dont certains recréent des routes déjà utilisées par plusieurs générations d’Inuit. Ces routes sont ancrées dans la mémoire individuelle et collective de la communauté. Cette connaissance permet aux gens de voyager de façon efficace et sécuritaire vers leurs endroits de chasse et de pêche, ainsi qu’entre les différentes communautés des environs. Cet article analyse les différentes caractéristiques des routes traditionnellement utilisées par les gens d’Igloolik. Il explore également les variations qui existent entre les routes qui traversent la terre ferme et celles que l’on retrouve sur la banquise, et examine comment les chasseurs tracent les sentiers sur la neige et décrivent ensuite ces routes à travers la tradition orale. Enfin, l’article considère comment les différences générationnelles et l’introduction de nouvelles technologies reliées à la transportation, ont affecté la façon dont les gens considèrent et utilisent les sentiers à Igloolik. L’étude de leurs sentiers révèle plusieurs aspects de la compréhension qu’ont les Inuit de l’environnement si particulier qu’est l’Arctique. Elle contribue également à la connaissance historique de l’utilisation du territoire, et démontre comment les descriptions orales du territoire et le savoir oral en général, peuvent traverser le temps sans changer de façon significative