“…Depuis les cinquante dernières années, une abondante littérature fait état de ces perturbations anthropiques et des impacts qu'elles ont eu sur l'écocomplexe alluvial en Europe (Pautou, 1984 ;Pautou et al, 1992 ;Décamps, 1993 ;Hughes, 1994 ;Piégay, 1995 ;Bravard et al, 1997 ;Surian, 1999 ;Piégay et al, 2003a ;Steiger et al, 2005), aux États-Unis (Johnson, 1994 ;Gurnell et Gregory, 1995 ;Miller et al, 1995 ;Johnson, 1998 ;Merritt et Cooper, 2000 ;Cooper et al, 2003) et en Australie (Brierley et al, 1999 ;Kingsford, 2000 ;Gehrke et Harris, 2001). Ces impacts anthropiques se traduisent le plus souvent par la suppression de la dynamique naturelle (Peiry, 1997), la simplification de la morphologie du chenal (Sidle et Sharma, 1986 ;Steiger et al, 2000 ;Pisùt, 2002), l'isolement du chenal principal de sa plaine d'inondation par diminution de la largeur du lit (Eschner et al, 1983) et le changement de physionomie de la plaine d'inondation (Johnson et al, 1992 ;Johnson, 1997). Ces interventions ont très largement contribué à modifier la dynamique des paysages alluviaux et leurs conséquences restent encore difficiles à pré-dire (Naiman, 1992).…”