Le sport de haut niveau d’entrainement entraine des modifications électrocardiographiques. Certaines sont bénignes, d’autres sont péjoratifs à l’origine de mort subite. Les auteurs se proposent de décrire les caractéristiques électrocardiographiques de repos chez les sportifs de haut niveau d’entraînement de la ville de Bobo-Dioulasso. Il s’est agi d’une étude transversale descriptive allant d’août 2015 à février 2016 dans le service de cardiologie du CHU Sanou Sourô de Bobo-Dioulasso. Elle a inclus des sportifs de haut niveau d’entrainement âgés de 17 à 35 ans ayant au moins huit heures d’entrainement par semaine depuis plus de six mois quel que soit le type de sport. Deux cents sportifs de haut niveau d’entrainement de 4 disciplines sportives ont été inclus. L’âge médian des athlètes était de 24 ans (IIQ: 21-27). L’ancienneté médiane de la pratique du sport à haut niveau d’entrainement était de 6 ans (IIQ: 4-8) et la durée médiane des séances d’entraînement hebdomadaire de 10 heures (IIQ: 10-10). Seulement 4% des athlètes avaient déjà réalisé un électrocardiogramme (ECG). L’ECG présentait des anomalies dans 90,5% et la bradycardie sinusale était l’anomalie la plus fréquente rapportée dans 72,5% des cas. L’hypertrophie ventriculaire gauche et celle atriale gauche étaient rapportées respectivement dans 44% et 34,5%. Le syndrome de repolarisation précoce était retrouvé dans 47% des cas. La pratique du sport de haut niveau d’entraînement peut occasionner des modifications électriques chez l’athlète. Celles-ci nécessitent d’être connus par les praticiens afin de les différencier de la pathologie cardiaque.