Cet article trace l’histoire récente de l’autoreprésentation littéraire au Danemark, et ce qu’on appelle la littérature de ghetto danoise est comparée aux tendances-clés de cette histoire. À cet égard, l’article se focalise sur les auteurs danois Yahya Hassan et Morten Pape en tant qu’incarnations d’une tendance propre à chacun d’eux, respectivement l’autoreprésentation performativement authentique et l’autoreprésentation en quête de sincérité. Dans la continuité de cette distinction, je contextualise l’analyse à l’aide du concept d’état sociétal post-migratoire, et j’avance un argument en faveur de l’importance d’une perspective de classe sur cet état sociétal.