Le titre même de cette étude pourrait faire l'objet d'un questionnement. Si les raisons d'un choix entre « anglais historique » et « anglais de l'histoire » ne présentent guère d'intérêt puisque dans notre secteur LANSAD l'on trouve aussi bien « anglais juridique » que « anglais du droit », même si d'autres disciplines préfèrent l'une ou l'autre construction (c'est ainsi par exemple que « anglais scientifique » s'oppose à « anglais de l'économie » alors que l'on trouvera très rarement « anglais des sciences » ou, pour des raisons évidentes, « anglais économique »), la forte présence de l'historien que l'on remarque dans les écrits, ainsi qu'il sera montré infra, aurait sans doute permis de proposer aussi « anglais de l'historien » voire « anglais des historiens ». Une autre possibilité, enfin, aurait été de plagier Deleplace (2006) et son « discours historien » et de proposer ainsi l'appellation néologique « anglais historien ». La sagesse prévaut toutefois dans un premier temps et les normes habituelles de dénomination ont donc été conservées. Ébauche d'une caractérisation de l'anglais de l'histoire ASp, 56 | 2012 10 L'histoire, telle qu'elle nous apparaît, n'existe, en effet, que parce qu'elle nous parle de faits humains, sociaux, techniques, scientifiques, artistiques ou culturels, éventuellement en relation avec le milieu géographique naturel, si l'on pense par exemple à ce qu'il est convenu d'appeler, à la suite des travaux de Le Roy Ladurie, l'histoire du climat. Dans la description et l'analyse qu'elle fait de ces phénomènes on retrouvera la terminologie propre à chacune de ces disciplines scientifiques, artistiques, culturelles ou autres. Ébauche d'une caractérisation de l'anglais de l'histoire ASp, 56 | 2012