Cette étude présente une évaluation de la pollution du domaine forestier de Saint-Avold au moyen d'échantillonneurs passifs (tubes passifs de Palmes) pour le NO 2 et de plaquettes de dépôts pour les poussières sédimentables. De plus, elle tente de mettre en évidence le caractère témoin de la forêt de La Houve. L'ensemble des résultats obtenus montre tout d'abord que la diffusion des pollutions par le NO 2 et les particules peut être étudiée en milieu forestier par le biais de tubes passifs et de plaquettes de dépôt. La forêt domaniale de La Houve apparaît comme peu polluée : son utilisation en tant que « forêt témoin » semble donc justifiée. En revanche, les forêts de Saint-Avold, de Longeville et du Steinberg sont exposées au NO 2 et aux particules. La concentration de NO 2 émise par l'autoroute A4 (15 à 23 μg/m 3) est environ deux fois plus faible qu'en milieu urbain (35 à 40 μg/m 3 ; Saint-Avold, 2000-2001) principalement à cause de la densité du trafic. Quant aux particules, la présence de billes d'aluminium semble désigner la combustion d'énergies fossiles comme principal producteur. Seule une analyse comparative des particules environnementales et des rejets des différentes sources (autoroutes, centres industriels) pourrait le confirmer. Ces données, associées à celles des études en cours (analyses des aiguilles des résineux et dendrochronologie, menées par l'INRA) devraient permettre d'utiliser la comparaison des forêts de La Houve et de Saint-Avold pour identifier des indicateurs significatifs de l'état du domaine et d'établir des plans de gestion adaptés.