“…En attendant des études randomisées complémentaires pour juger au mieux du devenir des patients (intubation, durées de séjour, mortalité) avec ces différentes stratégies d’oxygénation, le challenge pour le clinicien reste avant tout, face à l’hypoxémie « trompeuse » du COVID-19 [ 6 , 7 ], de ne pas retarder une intubation qui s’impose sous l’effet d’une stratégie non invasive susceptible d’aggraver les lésions pulmonaires sous-jacentes en raison d’efforts inspiratoires excessifs (« patient-self inflicted lung injury » ou P-SILI), et donc de grever le pronostic vital des patients [ 14 ]. Deux études présentées lors de cet ATS ont ainsi évalué l’impact du délai d’intubation sur le devenir des patients [ 15 , 16 ]. La première, rétrospective chez 203 patients COVID-19 avec IRA hypoxémique, a montré que la durée d’OHD ou de VNI préalable à l’intubation était étroitement corrélée à la mortalité en réanimation (odds-ratio (OR) = 1,36, IC95% : 1,1-1,68 ; p = 0,004) [ 15 ].…”