Contexte L’alliance thérapeutique représente un objet très peu étudié quand il concerne les infirmiers et les soins prodigués par une équipe infirmière et dans le cadre de l’hospitalisation en soins aigus. Objectif L’objectif était d’étudier l’influence de facteurs sur l’alliance thérapeutique construite entre les infirmier(e)s et les aides-soignant(e)s et les patients adultes hospitalisés dans un service de soins aigus en psychiatrie générale de secteur. Méthode Il s’agit d’une étude prospective, observationnelle et transversale utilisant une échelle de mesure de l’alliance thérapeutique. Le score d’alliance thérapeutique (AT) a été mesuré à l’aide de l’échelle STAR-P sur un échantillon de 240 patients. Résultats Le score moyen obtenu est de 33,4 (±7,8) sur un score maximum théorique de 48. Le score global d’AT des patients âgés de 60 ans ou plus, est significativement plus élevé que celui des patients ayant entre 18 et 29 ans ( p = 0,021). L’absence de suivi ambulatoire au cours des trois mois suivant la sortie d’hospitalisation n’est pas associée au score global d’AT ( p = 0,73). Si les patients hospitalisés, quelques soit leurs troubles et les différentes formes de soins, sous obligation légale ou non, jugent plutôt bonne l’AT à l’issue de leur hospitalisation. Seuls des facteurs sociaux-démographiques comme, l’âge, les conditions d’hébergement (précaire ou durable), avoir ou non un emploi, vivre seul ou avec un partenaire influent sur l’AT et le suivi. Conclusion Les résultats convoquent les concepts d’anomie et d’attachement, qui semblent jouer un rôle important dans l’absence de suivi post-hospitalisation, ce qui indiquent la nécessaire approche globale des soins et une implication des professionnels de santé mais aussi du social où l’empathie doit trouver sa place.