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[fre] Parmi les allocataires du RMI sans conjoint ni enfant, ceux qui bénéficient d’une aide au logement reprennent plus souvent que les autres une activité. Ce résultat peut surprendre. En effet, les bénéficiaires d’une aide disposent d’un revenu global supérieur. De plus, l’aide au logement est fortement redistributive, et les gains retirés de la reprise d’un emploi se trouvent réduits par la diminution concomitante de l’aide. Ceci pourrait dissuader les chômeurs à reprendre un emploi, surtout à temps partiel. En fait, l’explication de ce résultat est double. Tout d’abord, il tient au mécanisme d’intéressement permettant de cumuler à court terme RMI et revenu d’activité, et au fait que l’aide au logement ne couvre pas l’intégralité du loyer: une partie – le reste à charge - demeure à la charge du bénéficiaire. La théorie économique standard prédit que cette personne cherchera à travailler davantage pour faire face au reste à charge. C’est celui-ci, et non pas le montant de l’aide au logement, qui s’avère la variable économique déterminante. Ensuite, la réduction de l’aide consécutive à la reprise d’un emploi n’intervient pas tout de suite, mais avec un délai pouvant atteindre dix-huit mois. Seuls les effets sur les tout premiers mois de la reprise d’activité sont ici analysés. Il n’est pas possible, faute de données, d’apporter une réponse à la question de l’effet de l’aide à plus long terme sur l’activité. Il reste que cette explication purement économique du phénomène ignore le premier objectif d’une aide au logement: aider son bénéficiaire à accéder à - ou à conserver - son autonomie résidentielle, facteur d’intégration économique et sociale. De fait, on constate sur cet échantillon une très forte mobilité résidentielle, que les données ne permettent pas de cerner avec suffisamment de précision. L’analyse conjointe des trajectoires résidentielles et d’activité apporterait un éclairage supplémentaire sur le lien entre aide au logement et activité. [eng] Among unmarried, childless minimum integration income recipients, those who receive housing benefit go back to work more often than the others. This finding may seem surprising. Housing benefit recipients have a higher total income. Moreover, housing benefit is highly redistributive and the gains obtained from going back to work are often reduced by the parallel decrease in the benefit. This could dissuade jobseekers from taking a job, especially when it is part time. Yet there is a dual explanation for this finding. It is firstly due to the incentive mechanism, whereby minimum integration income is combined with earned income in the short term, and the fact that housing benefit does not cover ail the rent, since part of it - the remainder to be . paid - is to be paid by the recipient. Standard economic theory predicts that this person will try to work more to pay the remainder. This is the factor, and not the housing benefit amount, that proves to be the determining economic variable. Secondly, the benefit is not reduced as soon as the individual finds a new ...
[fre] Parmi les allocataires du RMI sans conjoint ni enfant, ceux qui bénéficient d’une aide au logement reprennent plus souvent que les autres une activité. Ce résultat peut surprendre. En effet, les bénéficiaires d’une aide disposent d’un revenu global supérieur. De plus, l’aide au logement est fortement redistributive, et les gains retirés de la reprise d’un emploi se trouvent réduits par la diminution concomitante de l’aide. Ceci pourrait dissuader les chômeurs à reprendre un emploi, surtout à temps partiel. En fait, l’explication de ce résultat est double. Tout d’abord, il tient au mécanisme d’intéressement permettant de cumuler à court terme RMI et revenu d’activité, et au fait que l’aide au logement ne couvre pas l’intégralité du loyer: une partie – le reste à charge - demeure à la charge du bénéficiaire. La théorie économique standard prédit que cette personne cherchera à travailler davantage pour faire face au reste à charge. C’est celui-ci, et non pas le montant de l’aide au logement, qui s’avère la variable économique déterminante. Ensuite, la réduction de l’aide consécutive à la reprise d’un emploi n’intervient pas tout de suite, mais avec un délai pouvant atteindre dix-huit mois. Seuls les effets sur les tout premiers mois de la reprise d’activité sont ici analysés. Il n’est pas possible, faute de données, d’apporter une réponse à la question de l’effet de l’aide à plus long terme sur l’activité. Il reste que cette explication purement économique du phénomène ignore le premier objectif d’une aide au logement: aider son bénéficiaire à accéder à - ou à conserver - son autonomie résidentielle, facteur d’intégration économique et sociale. De fait, on constate sur cet échantillon une très forte mobilité résidentielle, que les données ne permettent pas de cerner avec suffisamment de précision. L’analyse conjointe des trajectoires résidentielles et d’activité apporterait un éclairage supplémentaire sur le lien entre aide au logement et activité. [eng] Among unmarried, childless minimum integration income recipients, those who receive housing benefit go back to work more often than the others. This finding may seem surprising. Housing benefit recipients have a higher total income. Moreover, housing benefit is highly redistributive and the gains obtained from going back to work are often reduced by the parallel decrease in the benefit. This could dissuade jobseekers from taking a job, especially when it is part time. Yet there is a dual explanation for this finding. It is firstly due to the incentive mechanism, whereby minimum integration income is combined with earned income in the short term, and the fact that housing benefit does not cover ail the rent, since part of it - the remainder to be . paid - is to be paid by the recipient. Standard economic theory predicts that this person will try to work more to pay the remainder. This is the factor, and not the housing benefit amount, that proves to be the determining economic variable. Secondly, the benefit is not reduced as soon as the individual finds a new ...
Le contrôle des chômeurs et la réforme de l’État ont connu des parcours historiques sinueux et distincts. Ils entrent aujourd’hui en résonance mutuelle du fait des exigences en matière d’économies budgétaires. L’article montre comment, en réduisant le temps moyen d’intervention des agents de Pôle emploi par chômeur, le contexte administratif de réforme, conjugué au contexte économique d’augmentation du chômage, réduit paradoxalement la pression mise sur chacun des demandeurs d’emploi, malgré des prescriptions législatives contraires.
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