Tolerance to very severe disturbance by the annual herb Euphorbia peplus L. was examined. We explored the role of disturbance timing, competition, and site productivity on the performance of disturbed plants. Ninety-three percent of disturbed plants survived following disturbance 14 d after plant emergence, whereas only 48% of disturbed plants survived disturbance 42 d after emergence. Early disturbed plants compensated for biomass loss and had higher fecundity than undisturbed plants, but this was not the case for plants that were disturbed at later times following emergence. Field assessment revealed that disturbed plants were, in general, of the same height as undisturbed plants, even under competition. Undisturbed plants had very conservative architecture across various conditions (competition and nutrients), whereas disturbed plants had more branched architecture under moderate competition and nutrient availability. Accordingly, we suggest that E. peplus utilizes a bet-hedging strategy where adventitious meristems are reserved for regrowth after a severe disturbance event that removes all dormant axillary meristems. Moreover, we propose that the tolerance to disturbance in short-lived species could play an important role in the ecology of disturbed communities. Finally, the tolerance to disturbance could be one of the prerequisites of invasibility of E. peplus in non-native ranges. We also speculate about the potential costs and benefits related with the tolerance to disturbance in short-lived species and about a mechanical control of E. peplus in invaded ranges.Résumé : Les auteurs ont examiné la tolérance aux perturbations sévères chez l'herbacée annuelle Euphorbia peplus. Ils ont exploré le rôle du moment de la perturbation, de la compétition, et de la productivité du site sur la performance des plantes dérangées. Quatre-vingt-treize pour cent des plantes dérangées survivent à une perturbation survenant 14 jours après l'émer-gence, alors que seulement 48% des plantes dérangées survivent à une perturbation survenant 42 jours après l'émergence. Les plantes dérangées précocement compensent la biomasse perdue et montrent une meilleure fécondité que les plantes non perturbées, mais ceci n'est pas le cas chez les plantes dérangées plus tard après leur émergence. Les données prises sur le terrain révèlent que les plantes perturbées sont, en général, de la même hauteur que les plantes non perturbées, même sous l'effet de la compétition. Les plantes non perturbées montrent une architecture conservatrice sous diverses conditions (compétition et nutriments) alors que les plantes dérangées exhibent une architecture plus ramifiée sous une compétition et une disponibilité des nutriments modérées. Conséquemment, les auteurs suggèrent que l'E. peplus utilise une stratégie de plasticité développementale où des méristèmes adventifs sont réservés à une reprise de croissance, suite à une perturbation sévère, même celle conduisant à la perte de tous les bourgeons axillaires dormants. De plus, les auteurs proposent que la tolé...