La lapine peut être fécondée aussitôt après la mise bas ou tout au long de la lactation, et être simultanément gravide et allaitante. Néanmoins, la réceptivité des femelles est variable au cours de la lactation : elle est maximale aussitôt après la mise bas (proche de 100 %) et minimale 3-5 jours après (40-65 %). Bien que les résultats expérimentaux concernant les effets de la lactation sur le taux d’ovulation et la mortalité embryonnaire soient parfois contradictoires, la fertilité et la prolificité des lapines allaitantes sont globalement plus faibles que celles des lapines non allaitantes. En effet, la lactation a, d’une manière générale, un effet négatif sur le pourcentage de femelles ovulant (-26 %), le taux de gestation (-33 %), et la viabilité foetale (-10 %). De plus, la lactation entraîne une diminution de la croissance pondérale des foetus (-20 %). L’hyperprolactinémie et la faible progestéronémie chez les lapines simultanément gravides et allaitantes, ainsi que le déficit nutritionnel engendré par la production laitière, semblent être les principaux facteurs responsables des effets observés.