Une méta-analyse des études Chinoises sur 3 600 patients avec cancer et COVID-19, a montré une augmentation du risque de COVID-19 et de mortalité chez ces patients. Les études Nord-Américaines et Européennes ont confirmé que les patients avec cancer évolutif étaient à haut risque de COVID-19, indépendamment de l’âge, du sexe, et que leur risque de formes sévères et de décès était plus important que celui de la population générale, à structure d’âge équivalente. Les patients avec cancers bronchiques sont ceux présentant le risque le plus important de forme sévère et de mortalité (de 25 à 30 %), après les patients traités pour hémopathie maligne. Les patients métastatiques, avec PS altéré, et ceux ayant reçu une chimiothérapie cytotoxique dans les semaines précédant l’infection, sont à plus haut risque décès. Par contre, le fait d’avoir reçu une immunothérapie ne semble pas favoriser l’orage cytokinique qui fait la gravité du COVID-19. La pandémie a nécessité des changements organisationnels des services et des hôpitaux, pour permettre la continuité des soins des patients avec cancer, mais aussi des adaptations des schémas thérapeutiques (espacement des cures, choix de schémas moins toxiques, utilisation systématique de facteurs de croissance), et des surveillances par téléconsultation. Enfin, les vaccins à ARN messager apparaissent efficaces dans les cancers thoraciques, si l’on maintient le schéma vaccinal à 21/28 jours, car l’immunisation protectrice apparait retardée, notamment par la chimiothérapie cytotoxique, avec 13 % des patients gardant un taux très bas d’anticorps protecteurs, mais bénéficiant d’une troisième injection avec ascension des titres d’anticorps.
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