Le Cu est un oligo-élément essentiel qui participe à de nombreuses fonctions physiologiques dont le métabolisme du Fe, la fonction immunitaire et la protection contre les stress oxydants. Le foie joue un rôle central dans le métabolisme et l’homéostasie du Cu : selon les apports et le statut de l’animal, le Cu est stocké, excrété via la bile ou distribué vers les organes. Les besoins nutritionnels en Cu du porc en croissance sont inférieurs à 10 mg/kg d’aliment et peuvent théoriquement être couverts par les seules matières premières, sans supplémentation. Cependant, utilisé pour ses propriétés de facteur de croissance, le Cu est introduit à 150 à 250 ppm dans l’aliment du porcelet en post-sevrage et permet d’en améliorer la vitesse de croissance. Cette pratique est sans incidence sur la qualité des produits consommés par l’Homme, si elle est limitée à la seule période de post-sevrage. Elle a cependant pour conséquence d’augmenter les quantités de Cu appliquées lors de l’épandage des lisiers de porc et conduit à une accumulation de cet élément dans les sols.
L’une des solutions pour réduire les rejets de Cu est d’en limiter les apports alimentaires au niveau du besoin. Cette approche nécessite de bien connaître et de hiérarchiser les composants alimentaires susceptibles d’influer significativement sur la disponibilité du Cu. Certains agents complexants, comme les phytates, les fibres ou les matières grasses ainsi que certains éléments minéraux, comme le Zn et le Ca sont en effet des facteurs de variation possibles de la disponibilité du Cu. Leur impact sur les besoins reste cependant à évaluer, de même que les critères d’évaluation du statut en Cu restent à préciser.