An unstable mode of hospitality underpins an important ethnographic finding among the Nuosu of Southwest China: namely the notion that each person ‘hosts’ his or her own soul, which takes the form of a ‘soul‐spider’ residing on the outer surface of the human body. Famous for their slaveholding practices, which were disbanded by the Chinese in 1956‐7, the Nuosu nowadays take ‘captive guests’, to underscore lineage rankings within their spidery cosmology. Exploring the captive position of outsiders – including anthropologists – to the Nuosu home, the paper gives a case study of an ‘inhospitable’ dispute between a shaman and his employer at an ethnological institute. Showing why every host wishes to prevent the captive guest from ever reciprocating his or her hospitality, the paper introduces the Nuosu ‘spider‐slave complex’, which entails gathering the fullness of life through attachments to the lineage, captive guests, and the person's own soul‐spider.
Résumé
Les matériaux ethnographiques recueillis auprès des Nuosu du Sud‐ouest de la Chine font apparaître un mode d’hospitalité instable : l’idée que chaque personne « héberge » son âme, sous la forme d’une « araignée de l’âme » résidant sur la surface externe du corps humain. Connus pour leurs pratiques esclavagistes abolies par les Chinois en 1956‐57, les Nuosu prennent aujourd’hui des « invités captifs » pour souligner les positions des lignages dans leur cosmologie arachnide. En réfléchissant à la captivité des étrangers, y compris les anthropologues, dans la maison nuosu, l’article présente le cas d’une controverse « inhospitalière » entre un chaman et son employeur dans un institut d’ethnologie. En montrant pourquoi les hôtes veulent toujours empêcher leurs invités captifs de leur rendre leur hospitalité, l’auteure décrit le « complexe esclave‐araignée » des Nuosu, qui implique que la plénitude de la vie s’obtient par des rattachements à son lignage, aux invités captifs, et à sa propre araignée de l’âme.