Dans les représentations et les imaginaires collectifs, les lutteurs sénégalais sont souvent associés à la force, à la « virilité », au courage, à la persévérance, à la confiance en soi et au succès. Ces « vertus » principales du modèle idéal de « masculinité héroïque », que les lutteurs sont souvent poussés à incarner, augmentent paradoxalement leurs vulnérabilités. Comment la multiplicité de relations, de contingences, de normes morales et de modèles esthétiques qui forgent les subjectivités des lutteurs permet-elle de problématiser l’idée reçue de la lutte au Sénégal comme réserve d’une « masculinité héroïque » figée ?