Introduction: la fistule urogénitale est une pathologie qui fait communiquer une partie du système urinaire et celle du système génital. Elle est courante dans les pays en voie de developpement. L’objectif : contribuer à l’amélioration de la qualité de prise en charge des patientes avec les fistules urogénitales par les soins complets. Méthodes : il s’agit d’une étude descriptive et transversale, réalisée à l’Hôpital de Panzi dans le Département de Gynécologie, sur un échantillon de convenance de 50 femmes avec fistules urogénitales, pendant une période de 6 mois, de Janvier en Juin 2021. Lors de l’entretien semi-structuré, l’échelle HSCL-25 a été utilisée. Les logiciels Excel et XLSTAT nous ont aidés pour l’analyse statistique. Résultats : la prévalence de trouble anxio-dépressif est de 88% chez les femmes avec FUG. L’âge moyen est de 29.6±9.4 ans. Ensuite 86% des patientes sont mariées, 96% proviennent de milieu rural, 66% n’ont pas étudié et 82% travaillent. La principale cause de la FUG est obstétricale (90%), les manifestations psychiques sont la honte (92%), la tristesse (78%), l’idée de déréalisation (56%), la perte d’estime de soi (48%). Les principaux déterminants de la souffrance sont l’écoulement des urines (100%), le port de couches (74%), l’odeur ammoniacale (54%) et le rejet par le mari (32%). Le trouble psychique a été retrouvé chez 90.9% des femmes qui n’ont pas étudié, 88.4% qui sont mariées, 87.5% provenant de milieu rural, chez les femmes victimes d’agressions sexuelles (100%). Quant à l’étiologie, 88.9% sont d’étiologie obstétricale. Moins de la moitié était suivie psychologiquement (47.7%). Conclusion : les fistules urogénitales possèdent aussi des répercussions psychologiques importantes perturbant le vécu de la patiente. La souffrance psychologique doit préalablement être diagnostiquée pour permettre une prise en charge psychologique complémentaire à la prise en charge médicale et chirurgicale.