Résumé Faciliter l’adoption internationale d’enfants dits « à besoins spéciaux » est une action humaine, morale et civique, dont la légitimité, par ailleurs totalement défendable, est en harmonie avec le principe de l’intérêt supérieur de l’enfant. Cette manière de concrétiser des adoptions a pourtant ses conséquences sur l’enfant, d’ailleurs en partie tributaires des impacts stressants sur ses nouveaux parents, ainsi que des effets de complexification sur la pratique des experts médico-sociaux œuvrant auprès des arrivants et leurs familles. À notre avis, une implication magnifiée des équipes psychosociales et des consultants médico-nursing s’impose urgemment en la matière, et ce, selon les rôles respectifs de tout un chacun, à toutes les étapes du processus adoptif, d’autant qu’en l’absence de recherches prospectives sur les réalités concrètes qui sous-tendent la question, nous demeurons convaincus que c’est la définition même du concept et ses conséquences anticipées qui posent problème.