Ré sumé : En raison de la pré dominance des rechutes pé ritoné ales dans l'é volution des cancers de l'ovaire, la chimiothé rapie intrapé ritoné ale (IP) avait fait l'objet d'un inté rê t soutenu dans les anné es 1980 avant de tomber en dé sué tude. En France, une certaine vogue a mis ré cemment en avant la chimiothé rapie intrapé ritoné ale associé e à l'hyperthermie (CHIP), malgré l'absence de donné es contrô lé es é valuant le rô le de l'hyperthermie, technique qui n'est pas dé nué e de toxicité . En janvier 2006, le NCI a publié par voie de presse une recommandation incitant les patientes atteintes de cancer de l'ovaire à recevoir une chimiothé rapie IP aprè s une intervention initiale optimale. Cette recommandation fait suite à la publication des ré sultats dé finitifs du dernier de trois essais randomisé s d'origine US é valuant le rô le de l'IP. Ceux-ci montrent de faç on homogè ne une diminution du risque de dé cè s de 20 à 25 % lorsque le cisplatine est administré par voie IP plutô t que par voie intraveineuse (IV). Ce bé né fice est obtenu au prix d'une toxicité importante en raison des complications du mode d'administration, et des complications hé matologiques, ré nales et neurologiques lorsque le cisplatine IP est associé au paclitaxel IV. Une sé lection rigoureuse des patientes est d o n c n e´c e s s a i r e a v a n t d e proposer une chimiothé rapie de premiè re ligne à base de cisplatine IP.Mots clé s : Intrapé ritoné alChimiothé rapie -Cancer de l'ovaire
Intraperitoneal chemotherapy in ovarian cancerAbstract: Due to the predominance of peritoneal relapses in the evolution of ovarian cancer, intraperitonial (IP) chemotherapy was the object of sustained interest in the 1980s before becoming obsolete. Recently in France intraperitoneal hyperthermic chemotherapy (IPHC) has been put to the forefront, despite the absence of controlled data evaluating the role of hyperthermia, a technique not void of toxicity. In January 2006 the NCI published a recommendation inciting patients with ovarian cancer to receive IP chemotherapy after an initial optimal intervention. This recommendation came further to the publication of the final results of the last three randomised trials from the US which evaluated the role of IP. In a homogenous way they show a diminution of 20-25% of the risk of death when cisplatin is administered IP rather than IV. A high toxicity was the price to pay for these benefits not only due to complications with the method of administration, but also haematological, renal and neurological complications when cisplatin IP is associated with paclitaxel IV. A strict selection of patients is thus necessary before proposing cisplatin-based first-line chemotherapy.