The article explores grotesque forms of post-socialist memory and representations of state socialist lieux de mémoire in Pavel Pepperstein's novel Prazhskaia noch′ (A Prague Night, 2011) and Jáchym Topol's novel Citlivý člověk (A sensitive person, 2017). Both novels can be classified in the genre of "magical historicism," which processes the legacy of past traumatic events. Pepperstein's novel satirizes the contradictions of post-socialist memory culture. The Gottwald mausoleum in Prague, a central site of Czechoslovak memory politics between 1953 and 1962, appears in the novel as a place where socialist personality cult and pan-Slavic rituals merge. In Topol's novel, a Soviet tank that was destroyed by Czech resistance fighters during the Prague Spring is being restored. This tank not only reactivates the memory of the socialist system and its dissenters, it also becomes a symbol of the new threat emanating from Russia in the post-socialist Czech Republic. Topol's novel thus enables a reflection on the differences and similarities between old and new historical narratives and their implications. By pointing to the instability (Pepperstein) and ambiguity (Topol) of assigned meanings, the grotesque helps elucidate the continued role that state socialist lieux de mémoire play in sustaining changing and conflicting post-socialist historical narratives.
RÉSUMÉL'article explore les formes grotesques de la mémoire postsocialiste et les représentations des lieux de mémoire socialistes d'État dans le roman Prazhskaia noch′ de Pavel Pepperstein (Prague nuit rouge, 2011) et dans le roman Citlivý člověk de Jáchym Topol (Une personne sensible, 2017). Tous les deux romans peuvent être classés dans le genre « historicisme magique », qui traite de l'héritage des événements traumatiques du passé. Le roman de Pepperstein satirise les contradictions dans la culture de la mémoire postsocialiste. Le mausolée de Gottwald à Prague, lieu clé de la politique de la mémoire tchécoslovaque entre 1953 et 1962, est représenté dans le roman comme un lieu où se rencontrent le culte de la personnalité socialiste et les rites panslaves. Dans le roman de Topol, un char soviétique détruit par des résistants tchèques pendant le Printemps de Prague est en train d'être restauré. Non seulement ce char réveille la mémoire du système socialiste et de ses dissidents, il devient aussi un symbole de la nouvelle menace en provenance de la Russie, dans la république tchèque postsocialiste.